Contre la suppression des Emplois Aidés

Le Groupe des élus Communistes et Républicains et la Chapelle-sur-Erdre souhaite joindre sa voix au vœu présentée par la majorité municipale.

Si nous partageons l’ensemble des éléments qui viennent d’être présentés, nous souhaitons rappeler avec force que la suppression des emplois aidés, en plus d’être une véritable attaque contre les acteurs des territoires, est une aberration sociale basée sur une erreur de diagnostic. Car selon Muriel Pénicaud et Edouard Philippe, ils seraient « coûteux », « pas efficaces », « sans résultats ».

Pourtant, face aux 40 milliards d’euros dépensés pour le CICE qui n'ont servi qu'a créer ou sauvegarder 70,000 emplois, le coût des contrats d'accompagnement dans l'emploi ne s'élèvent qu'à 3 milliards et profite à des centaines de milliers de personnes.

Créés pour faciliter l'insertion dans le monde du travail, les emplois aidés représentent une opportunité professionnelle sans équivalent pour des personnes éloignées de l’emploi et une véritable chance pour les associations en besoin de personnel accablées par les restrictions budgétaires.

Ces contrats « gagnant-gagnant » ont permis sur la commune, à des dizaines de jeunes chapelains de profiter d’un tremplin pour rentrer dans la vie active tout en développant les services publics et la richesse de la vie associative.

Ce faisant la Commune de la Chapelle-sur-Erdre n'a pas dévoyé le rôle initial de ces contrats en substituant les besoins en personnels par des emplois précaires. La défense des emplois aidés n'est pas, vous l'avez compris, une invitation à précariser l'emploi public.

Ceci étant dit, la remise en cause des emplois aidés vient renforcer la paupérisation des territoires et la diminution des services publics et surtout, bloquer des opportunités professionnelles dans une période de chômage de masse. Ce genre de politique est socialement criminel.

Nous ne perdons pas de vue que la suppression des emplois aidées n’est qu’une des facettes du programme politique de précarisation que le nouveau gouvernement porte avec les réformes autoritaires du code du travail.

La diminution annoncée de 13 milliards d'euros pour les budgets des collectivités fait partie intégrante du plan de libéralisation sauvage de la société, dont les nouveaux modes de régulation marchands ne profitent qu’aux actionnaires et grands patrons.

Par ce vœu, nous condamnons l’entreprise de casse sociale que met en place le nouveau Macron. Il convient de défendre une position progressiste qui refuse de laisser les questions sociales devenir des variables d’ajustements comptables de l’Etat. La ville de la Chapelle-sur-Erdre refuse de voir disparaître les « contrats aidés » sans réagir, car leur disparition va inévitablement mettre en difficulté un nombre important d'acteurs locaux.

Merci de votre attention