3ème circonscription de Loire-Atlantique : Gilles Bontemps, Isabelle Huchet
A l’occasion de dernier remaniement ministériel, Jean-Marc Ayrault, député de la troisième circonscription était nommé Ministre des Affaires Etrangères, son suppléant, Jean-Pierre Fougerat, décédé il y a un an, il convient désormais de procéder à une élection législative partielle.
Cette législative partielle aura lieu les 17 et 24 avril prochains sur la 3ème circonscription de Loire-Atlantique comprenant les communes de Cordemais, Couëron, Indre, Nantes (Cantons 4 et 5), St-Etienne de Monluc, St-Herblain (Cantons St-Herblain 1 et 2), le Temple de Bretagne, Vigneux de Bretagne.
Quelques heures avant que plus de 15000 personnes ne défilent dans les rues de Nantes contre la loi travail, le Parti Communiste Français désignait ses candidats sur la 3ème circonscription de Loire-Atlantique.
Gilles Bontemps, ancien conseiller régional, vice-président chargé des transports et Isabelle Huchet, syndicaliste dans le secteur de la santé et militante associative sur le quartier des Dervallières seront respectivement candidat et suppléante.
Au coeur même de la manifestation, l’ancien élu régional fustige le projet de loi Travail, un « texte d’essence libéral dicté par le Medef et la commission européenne et qui viendrait précariser le travail. Ce projet de loi, c’est la régression sociale à tous les étages : remise en cause des 35 heures, casse de la hiérarchie des normes qui vise à privilégier les accords d’entreprises, facilitation des licenciements... » « Il faut tout simplement retirer ce projet de loi » surenchéri sa colistière Isabelle Huchet. « Il y aurait urgence à augmenter les salaires, les pensions, les retraites et les minimas sociaux ! » assure Gilles Bontemps, « un scandale quant on sait les profits réalisés par les entreprise du Cac40 : 50 milliard d’€. Tout le monde parle d'emploi mais cela ne peut se régler en cassant le code du travail, ni en réduisant l'investissement comme le fait le gouvernement actuel en supprimant 18 Milliards d'€ aux collectivités. L'argent existe pour une véritable politique de développement durable. Par exemple la fraude fiscale identifiée par Bercy et placée en Suisse (et ce ne sont pas les salariés qui peuvent frauder) représente 138 milliards d'euros soit plus que le déficit de la sécurité sociale et les réductions de dotations des collectivités réunis.
L’emploi est une priorité pour les deux candidats. Ils souhaitent conforter les infrastructures existantes dont certaines semblent menacées comme la centrale de Cordemais en lisière de circonscription dont 2 tranches fermeront en 2018 et qui menace à terme 600 emplois. La crainte est même la fermeture totale de la centrale dans une région en grande précarité énergétique. Les deux candidats portent une logique de développement et donc de sauvegarde de l’emploi que ce soit à la DCNS d’Indret, ou encore à Arcelor. « Les députés doivent être en prise avec les enjeux industriels locaux, défendre le développement du tissu industriel et donc le dynamisme de nos bassins d’emploi. Quels sont les députés qui ont porté une loi contre les licenciements boursiers si ce n’est les députés communistes, il faut renforcer le pouvoir des salariés dans l’entreprise, favoriser le fait qu’il puissent reprendre leur entreprise quand les vautours de la finance dilapident les savoir-faire et les richesses de nos territoires » assurent les candidats.
De même Gilles Bontemps entend défendre au plus haut niveau les infrastructures inhérentes au développement du territoire, le grand port maritime qui subit le désengagement de l’Etat et le transfert de Nantes Atlantique vers notre Dame des Landes dont le retard pris a aussi des incidences en terme d’emplois.